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un outil de formation pour les enseignants du second degré qui veulent s’investir autrement accueil > un outil de formation 28 septembre, 2010 un outil de formation j’ai souhaité concevoir ce blog comme un outil de formation pouvant aider les enseignants, qui le désirent, à enseigner différemment, en privilégiant avant tout l’intégration de tous les élèves dans un espace classe plus démocratique. j’y expose ma vision coopérative de l’enseignement, mais aussi quelques réflexions pédagogiques, quelques idées qui pourront accompagner ceux qui veulent innover. je souhaiterais que ce blog soit interactif, que vous laissiez vos commentaires, car ce blog peut devenir un lien dont l’objectif est de développer la pratique réflexive, aussi bien la mienne que la vôtre. je souhaiterais que cela devienne une plate-forme d’échanges. laissez-moi un message. pour mettre en perspective ce blog, je souhaite éclairer la visée des propos tenus par une référence à philippe meirieu pour la pédagogie et à alain caillé pour l’éthique et le politique, et un extrait d’ edgar morin sur la société , ainsi que sir ken robinson qui montre que l’éducation est fortement lié au modèle économique qu’il sert et michel serres pour son analyse de la socité actuelle et des modifications sur le corps et la conscience des jeunes. ken robinson pour une révolution pédagogique, pour la créativité, l’innovation, une vraie professionnalisation du métier d’enseignant loin de la conformité que l’on attend actuellement de l’élève et du professeur . http://www.ted.com/talks/ken_robinson_how_to_escape_education_s_death_valley.html?utm_source=6%2f9&utm_campaign = pour philippe meirieu, j’ai été très touchée par le documentaire (en lien ci-dessous), un portrait que j’ai trouvé sincère et authentique. p. meirieu pose les vraies questions que devrait se poser chaque enseignant. a contre-voie : philippe meirieu, pédagogue « film de 52 minutes de thierry kubler , l’itinéraire, les analyses et convictions de philippe meirieu cliquez sur ce lien pour visionner la vidéo alain caillé a sa place ici pour le paradigme du don et la convivialité contre la vision uniquement économique et utilitariste de l’homme. la coopération que je préconise ne peut se comprendre qu’un changeant de paradigme éthique et social, en revenant à quelque chose de naturel qui tend à s’oublier . dans la lignée de durkheim ou de mauss (à qui le nom de sa revue rend hommage), alain caillé est convaincu que les individus ne sont pas uniquement motivés par une logique de gains matériels et personnels : ils obéissent également à un système de valeurs. a une époque qui, selon caillé, nous pousse à croire que rien n’échappe à la toute-puissance de l’intérêt, il dénonce les travers de l’individualisme méthodologique, qui confond trop souvent l’individu en société et l’homo ?conomicus, un calculateur au profil utilitariste. le projet de la revue du mauss consiste à prouver, contre les dangers de l’économisme, que le social ne peut être réduit à une simple addition de comportements individualistes. l’analyse que fait alain caillé du don rend compte de l’échange, non par une décision rationnelle de l’individu visant un certain profit, mais par le besoin qu’éprouve l’individu de se relier à la société. le don sert de lien social. loin de tout idéalisme, cette thèse est d’autant plus pertinente qu’elle ne présente pas le don comme un acte pur et désintéressé, au sens religieux : il y a bien un intérêt dans le don, celui d’appartenir à la société. c’est dans cette perspective que l’on comprend la différence entre l’entrepreneur familial (dans une économie villageoise africaine par exemple) et l’entrepreneur capitaliste. l’ajustement à une mauvaise conjoncture passe, pour le premier, par une baisse générale des salaires, alors que le second choisit la réduction de l’emploi. dans le premier cas, l’intérêt du groupe est supérieur au seul intérêt de l’entrepreneur, ou plutôt, ils sont indissociables. alain caillé a également mis en garde, dans un contexte de crise sociale où les politiques font de plus en plus couramment appel à la sociologie, contre les risques d’une dérive utilitaire de cette science sociale. ( alternatives economiques pratique n° 021 – novembre 2010 on peut rajouter à cela quelques extraits pris dans la voie d’edgar morin : intoxication consummériste, accroissement de la composante imaginative des désirs, instabilité de besoins sans cesse nouveaux. côtés sombres de l’individualisme, à savoir l’égocentrisme, l’autojustification (qui suscite l’incompréhension d’autrui), la soif du profit. l’illusion de la rationnalité détermine le développement, alors que celui-ci confond rationalisation technico-économique et rationnalité humaine… ce faux développement ne connaît que le calcul comme instrument de connaissance. le calcul ignore non seulement les activités non monétarisées comme les productions domestiques, ls services mutuels, l’usage des biens communs, la part gratuite de l’existence, mais aussi et surtout , tout ce qui ne peut être calculé ou mesuré : la joie, l’amour, la souffrance, la dignité, autrement dit le tissu de nos vies. une vidéo en anglais qui montre que les performances n’augmentent pas en agitant une carotte mais en proposant aux gens qui travaillent la possibilité d’être autonomes, de créer et d’avoir une motivation intrinsèque. http://www.youtube.com/watch?v=u6xapnufjjc et encore mon meilleur classique de sir ken robison http://www.youtube.com/watch?v=e1lrrvyb8ie les propositions de sir ken robinson : quitter un modèle éducatif industriel et linéaire, fondé sur la conformité des gens, des fournées de gens que ‘lon instruit au même moment pour un autre modèle agricole où les enfants peuvent expérimenter la vie. il s’agit de respecter un processus organique où l’on ne peut pas prévoir le développement, mais permettre de donner les cadres d’un véritable épanouissement. une video en plus pour approfondir et faire connaissance avec le personnage : http://www.ted.com/talks/sir_ken_robinson_bring_on_the_revolution.html et puis un extrait de la si tendre et communicante petite poucette de michel serres. j’ai pris un extrait de la question finale : que transmettre? trois questions, par exemple : que transmettre ? a qui le transmettre ? comment le transmettre ? que transmettre ? le savoir ! jadis et naguère, le savoir avait pour support le corps du savant, aède ou griot. une bibliothèque vivante… voilà le corps enseignant du pédagogue. peu à peu, le savoir s’objectiva : d’abord dans des rouleaux, sur des velins ou parchemins, support d’écriture ; puis, dès la renaissance, dans les livres de papier, supports d’imprimerie ; enfin, aujourd’hui, sur la toile, support de messages et d’information. l’évolution historique du couple support-message est une bonne variable de la fonction d’enseignement. du coup, la pédagogie changea au moins trois fois : avec l’écriture, les grecs inventèrent la paideia ; à la suite de l’imprimerie, les traités de pédagogie pullulèrent. aujourd’hui ? je répète. que transmettre ? le savoir ? le voilà, partout sur la toile, disponible, objectivé. le transmettre à tous ? désormais, tout le savoir est accessible à tous. comment le transmettre ? voilà, c’est fait. avec l’accès aux personnes, par le téléphone cellulaire, avec l’accès en tous lieux, par le gps, l’accès au savoir est désormais ouvert. d’une certaine manière, il est toujours et partout déjà transmis . objectivé, certes, mais, de plus, distribué. non concentré. nous vivions dans un espace métrique, dis-je, référé à des centres, à des concentrations. une école, une classe, un campus, un amphi, voilà des concentrations de personnes, étudiants et professeurs, de livres en bibliothèques, d’instruments dans les laboratoires… ce savoir , ces références, ces textes, ces dictionnaires… les voilà distribués partout et, en particulier, chez vous – même les observatoires ! mieux, en tous les lieux où vous vous déplacez ; de là étant, vous pouvez touc